tres-petits dans l’estomach d’un chien, sans qu’on pût soupçonner qu’ils y fussent monté des intestins, ces vers étant cachez sous une membrane, qu’il nous fallut percer, pour les y découvrir. Ce qui me fait souvenir de ce que rapporte Kerckring, qu’en dissequant un fœtus de six mois & demi, qui avoit l’estomach trois fois plus gros, que les fœtus de cet âge ne l’ont ordinairement, il trouva dans cet estomach une membrane, dans laquelle étoient des vers, semblables à ceux que les enfans ont coûtume d’avoir[1].
Crafftius[2] rapporte sur ce sujet l’Histoire d’un enfant, laquelle merite quelque attention. Un enfant de douze ans dans la Ville de Montpelier, fort sujet aux vers, mourut, dit-il, avec une tumeur au dessus du pubis ; nous ouvrîmes le corps de cet enfant, & nous découvrîmes que cette tumeur croit causée par un amas d’alimens non digerez, mêlez de quelques vers ; ayant vû cela, & craignant que l’estomach ne fût endommagé, nous en fîmes l’ouverture ; nous y trouvâmes des pelotons de petits vers, & au