Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1700.djvu/187

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chée artere, & font faire par leurs picottemens des efforts semblables à ceux que l’on a coûtume de faire, quand il est entré quelque miette de pain, ou quelque goutte d’eau ou de vin dans le larynx.

Les Epatiques causent des pesanteurs de foye, avec des élancemens dans le côté droit, &, selon quelques Medecins, un sentiment de chaleur dans tout le corps avec une grande mélancolie. Je ne sçay si ce dernier effet se trouve vray à l’égard de l’homme ; mais je sçay bien qu’on lit, dans les Observations de Borel, qu’un chien, qui avoit un gros ver velu dans le foye[1], ainsi qu’on le reconnut aprés en l’ouvrant, alloit, toutes les fois qu’il pleuvoit, se mettre sous les goutieres, & s’y plaisoit tant, qu’on ne l’en pouvoit chasser ; que ce chien étoit outre cela fort mélancolique, & fuyoit les autres chiens. Ce fut M. Tardin, Medecin de Tournon, qui ouvrit le chien, & qui y trouva ce ver.

Les Cardiaires causent des tremblemens, des Syncopes, & cette maladie appellée passion Lunatique, qu’on attri-

  1. Borell. observ. medicophys. cent. 2. observ. 23.