Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1700.djvu/192

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quoiqu’il soit presque imperceptible, s’en trouvent fort incommodez, semblables en cela aux oiseaux, qui sont tout malades quand ils muent.

Quant aux veneriens M. Hartsoécher[1] est de sentiment qu’ils causent tous les ravages qui arrivent dans les maladies veneriennes ; qu’ils rongent & qu’ils mordent tout ce qu’ils trouvent ; & que si le mercure guerit cette maladie, c’est parce qu’il tuë les vers qui l’entretiennent. Ce sentiment me paroît fort vray-semblable, & j’ay vu des personnes, attaquées de ces sortes de maux, se sentir très soulagées, en prenant contre les vers. Un jeune homme entr’autres, qui, pour avoir pris pendant un mois d’une ptisanne, faite avec la gentiane, & s’être purgé de tems en tems avec l’aloës, qui sont de bons remedes contre les vers, s’en trouva si bien, qu’ayant pris ensuite pendant quinze jours des ptisannes de Squine & de Salsepareille, il n’eut plus besoin d’aucun autre remede, & fut parfaitement gueri, il y a trois ans qu’il joüit de cette nouvelle santé, sans avoir ressenti la moindre atteinte de sa derniere maladie. Nous

  1. Voyez sa seconde lettre.