Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1700.djvu/194

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

mes, des tensions de ventre, des défaillances, des hoquets, des dégouts, & quelquefois au contraire une faim devorante, des toux séches, des frissons, des fiévres erratiques, des convulsions, des épilepsies, des syncopes, des étourdissemens, des chancellemens étant debout, & quelquefois des privations de parole. Je me souviens à cette occasion de ce que rapporte Alexandre Benoît, Medecin, lequel parlant des causes qui peuvent rendre muet, dit que cette maladie est quelquefois produite par des vers qui sont dans les intestins ; il en cite un exemple d’une petite fille, qui fut muette huit jours, & qui guérit après avoir rendu quarante vers par le bas. Forestus[1] cite un exemple semblable d’un enfant de douze ans, devenu furieux dans une fiévre maligne, lequel fut muet deux semaines entieres, & recouvra la parole & la raison aprés avoir rendu par le bas une infinité de vers ensuite d’un médicament, qui luy fut donné à ce sujet.

Quand à la faim que causent les vers, nous remarquerons qu’il s’est vu des ma-

  1. Forest. de febrib. cum morb. Epidem. p. 6. grass. lib. 6. obs. 39.