Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1700.djvu/196

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malades jusqu’à les consumer, ainsi qu’il arriva à cet Herode Agrippa[1], dont il est fait mention dans les Actes des Apôtres. Grafftius écrit qu’ayant été appellé[2], pour voir un jeune homme de quinze ans, qui étoit fort malade, & qu’ayant reconnu qu’il avoit des vers, il luy fit prendre trois matins de suite d’une poudre qu’il composoit luy-même, laquelle entraîna par le bas plus de cent vers. Le ventre, nonobstant cela, ne laissant pas de demeurer dur & tendu vers le nombril, il fit mettre dessus un cataplasme emollient, & vingt-quatre heures après commençerent à sortir par le nombril plusieurs vers assez longs, ce qui continua plusieurs jours. Cependant le ventre ne diminuant point, il fit continuer le même cataplasme ; & comme c’étoit le tems des fraizes, & que ce jeune homme en mangeoit beaucoup, il arrivoit quelquefois qu’en levant le cataplasme on y trouvoit des grains de fraize attachez : ce qui ne permit pas de douter que les intestins, & les parties contenantes, ne fussent percées par les vers. Le malade mourut peu de jours aprés.

  1. Cap. 12. v. 23.
  2. Grafft. apud Guilhelm. fabric. cent. 2. observ. 12.