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de Novembre de l’année 1698[1].

Si j’eusse voulu m’arrêter à tous les raisonnemens, qui me furent faits sur ces sortes de sels, pour me prouver que le malade, que j’ay délivré du Solium, dont on void icy la figure, n’avoit aucun ver, qu’il le falloit encore saigner, & luy donner ensuite le petit lait, il auroit encore ce ver, ou seroit mort : selon eux la potion purgative alloit faire des desordres extraordinaires, étant donnée avant la coction des humeurs, & avant que les acides & les alcalis eussent fini leur combat : le malade devoir mourir si je ne le faisois encore saigner ; tout étoit à craindre sans la saignée & le petit lait. Je n’ordonnay neanmoins ni l’un ni l’autre, mon malade prit le breuvage que je luy préscrivis, rendit un ver de quatre aulnes trois poulces, & guerit : voilà tout le mal qui en arriva.

On n’examine pas avec assez de soin s’il y a des vers dans les malades, de-là vient que plusieurs personnes de tout âge, faute d’avoir pris des remedes, ou

  1. Hac omissâ in vanum arcana naturæ penetralia subit Medicus, perperam acidorum alcalium-ve nomina effutiet.