Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1700.djvu/223

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pagnent ; nous avons dit, par exemple, que les effets des vers étoient souvent des vomissemens & des épilepsies ; mais pour connoître quand ces accidens arrivent par des vers, il n’y a qu’à examiner si ces vomissemens ne font rejetter que ce que l’on a mangé, & si ces épilepsies sont sans écumes à la bouche ; car lorsque cela est, c’est une marque de vers ; ceux qui ont des vers se levent quelquefois la nuit en dormant, crient, & remuent les lévres comme s’ils mangeoient, cet effet peut servir de signe étant bien consideré, il y a des enfans à qui cela arrive sans qu’ils ayent de vers, & d’autres à qui il n’arrive que par des vers ; le moyen de le distinguer est de voir si les malades se sentent soûlagez par l’abstinence ; car ceux à qui ce que nous venons de dire est causé par des vers, ne peuvent jeûner sans se sentir tourmentez, non par la faim, car souvent ils n’en ont point, mais par des tiraillemens que leur causent les divers mouvemens que font les vers, pour chercher de la nourriture. J’ay mis la toux séche au rang des effets des vers, mais quand elle est perseverante, cet effet devient un signe assez certain ; & ce fut par-