Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1700.djvu/240

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ver mangeoit toujours les pignons, douze jours se passerent ainsi, & le treiziéme une Dame de qualité pria Panarolus[1] d’éprouver d’une huile qu’elle avoit, qu’elle disoit être extrémement bonne contre les vers. Panarolus en fit l’experience le même jour, & la seule odeur de cette huile tua le ver. C’étoit une huile qui sentoit la theriaque, & qui s’évaporoit aisément : ce qui fit juger à Panarolus que ce pouvoit être quelque extrait de theriaque bien préparé ; quoiqu’il en soit cette huile fit mourir le ver, & les pignons le conserverent vivant contre tous les autres remedes.

Pour les melons l’experience ne confirme que trop ce que dit Cardan, que c’est un fruit qui produit beaucoup de corruption, & qui renferme ensemble toutes les mauvaises qualitez qui se trouvent séparement dans les autres : qui nuit à l’estomach, au foye, à la ratte, aux intestins, aux poumons, aux reins, à la vessie : qui remplit le corps de venin, cause des fiévres pestilentielles : qui ne s’associe bien avec aucun breuvage : qui

  1. Panarol. Iatrolog. pentecost. 4. observ. 29.