Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1700.djvu/323

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de parvenir jusqu’où sont les vers. La seconde, c’est que les ascarides sont enveloppez dans des humeurs visqueuses, qui empêchent l’action des medicamens. La troisiéme, c’est que ces vers montent quelquefois dans le cœcum ; or, cet intestin étant en forme de cul de sac, les ascarides s’y tiennent comme retranchez ; quoi qu’il en soit, il vaut mieux les attaquer par bas, & pour cela il n’y a rien de meilleur que de mettre au fondement un suppositoire de cotton, trempé dans du fiel de bœuf, ou dans de l’aloës dissout. Une chose, qui m’a réüssi en plusieurs malades, est de faire mettre dans le fondement un petit morceau de lard attaché à un fil ; on l’y laisse quelque temps, & aprés on le retire tout remply de vers ; on peut, au lieu de lard, prendre de la vieille chair salée. Les lavemens de décoction de Gentiane sont merveilleux contre les ascarides, on peut joindre à la Gentiane l’Aristoloche, la Chicorée, le Tanacet, la Persicaire, l’Atriplex, & en faire la décoction avec de l’eau & du vin blanc ; quand elle est faite, il est bon d’y joindre un peu de confection d’hiere.