Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1700.djvu/339

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Onguent d’Agrippa, trois onces ; pulpe de coloquinte pulverisée, six gros ; scammonée, demie once ; myrrhe, aloës, de chacun trois gros ; fiel de bœuf tout récent, deux gros ; agaric blanc, cinq gros ; poudre de racine de cyclamen, un gros & demi ; safran, autant ; huile d’amandes ameres, six onces ; suc d’ail & de scordium, de chacun demie once ; mêler le tout sur le feu jusqu’à consomption des sucs, y ajoûtant une once de petrolœum, avec une suffisante quantité de cire, & en faire un onguent.

Sur le soir je luy faisois prendre un lavement de lait, composé de plusieurs choses douces propres à attirer les vers en bas.

Les vers ainsi attaquez de tous côtés, sont sortis en pelottons, il y avoit des longueurs qui passoient vingt pieds, la malade depuis ce tems-là se porte mieux, elle a meilleure couleur, ses douleurs de ventre sont appaisées, elle dort, & ne tombe plus en délire.

Outre tous ces remedes, je luy ay fait prendre un gros & demi de mercure en substance, tout pur, & passé à travers le cuir, & depuis ce tems-là, elle n’a plus