Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1700.djvu/345

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l’autre, que si tous les morceaux qu’elle avoit rendus étoient joints ensemble, ils feroient plus de vingt aulnes.

Chez M. de Villadin le Gouverneur, il y a une Servante, âgée de trente-un ans, laquelle est tourmentée depuis long-tems par cette sorte de ver plat : & ce qui est digne de remarque, c’est que depuis quelques années elle ne manque point tous les ans, vers la S. Jean-Baptiste, d’en rendre des morceaux fort longs.

Madame Marguerite de Mullinen, femme de M. de Villadin, que je viens de nommer, me montra en 1607. trois de ces morceaux de vers plats, que cette Servante avoit rendus, lesquels faisoient plus de six aulnes. Je n’oublieray pas de vous dire, que cette Servante sent continuellement dans le ventre un certain froid qui l’incommode beaucoup, souvent aussi elle est attaquée de Diarrhée, & quelquefois elle est trop resserrée, à cela près, elle est d’une assez bonne santé, elle est robuste, & ne s’inquiete pas beaucoup de son mal ; je l’ay purgée quelquefois avec des pilules faites d’aloës, de rheubarbe, d’agaric, & d’extrait de coloquinte ; je lui ay fait prendre aussi d’u-