Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1700.djvu/41

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que dit Pline «[1]Que c’est souvent dans les plus vils animaux que la nature paroît plus entiere ; & que quand il s’agit de la contempler comme il faut, il n’est point de petite circonstance. » Je les exhorte donc, en me servant des paroles de ce même Auteur, « à ne pas tout-à-fait s’en fier à leur dégoût, sur ce qu’il leur déplaira dans les détails que je fais, n’y ayant jamais rien de susperflus dans ce qui sert à nous faire connoître la nature. » Pour ce qui est d’avoir fait graver le ver, j’ay suivy en cela l’exemple de Spigelius, de Sennert, de Fabricius, de Tul-

  1. Turrigeros Elephantorum miramur humeros, Taurorumque colla, & truces in sublime jactus Tigrium rapinas, Leonum jubas, cum rerum natura nusquàm magis quam in minimis tota sit. Qua propter quæso ne hæc legentes, quoniam ex his spernunt multa, etiam relata fastidio damnent, cum in contemplatione naturæ nihil possit videri supervacuum. Plin. hist. nat. lib. II. cap. 2.