Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1700.djvu/419

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effet sur luy, mais le lendemain il rendit deux ou trois gros vers morts, & fut gueri aussitôt. Pour vous dire ma pensée, Monsieur, je crois que les vers causent la plûpart des maladies dont le genre humain est attaqué, & même que ceux qui ont les maux, que l’on appelle veneriens nourrissent dans leur corps une infinité d’insectes invisibles, qui rongent & mordent tout ce qu’ils trouvent, & font tous les ravages que l’on sçait, aussi ne sçauroit-on bien les en chasser que par le mercure, qui devient dans nôtre corps un poison qui les tuë. M. Ruisch ne m’a sçû dire du ver, dont je vous ay déja écrit, aucune particularité, qui merite que je vous en entretienne ; mais il m’en a offert un morceau, que je vous envoyeray si vous souhaitez, afin que vous puissiez voir s’il ressemble au vôtre. Je suis avec tout le zele & toute la passion imaginable,

MONSIEUR,

Votre très-humble &
très-obéïssant serviteur,
Nicolas Hartsoeker.

À Amsterdam le 11. Juin 1699.