Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1700.djvu/424

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server ; & par consequent d’affoiblir, ou de fortifier la santé ; d’abreger, ou de prolonger la vie.

Quand on en est venu là, on découvre facilement les effets que peuvent produire dans le corps les choses qui y entrent ; on void l’ordre ou le dérangement que peuvent y apporter le vin, l’eau de vie, l’opium, le tabac ; mais on en juge bien plus à fond, lorsque l’on ne s’est pas arrêté à la seule dissection des corps privez de vie, & qu’on a passé à celle des animaux vivans ; car autrement on ne peut gueres avoir appris que la structure & la situation des parties solides ; & cela ne suffit pas, pour donner une connoissance entiere de ce qui se passe dans le corps humain. Il faut donc, pour bien juger de tout ce qui peut, ou ruïner, ou entretenir la vie, avoir foüillé jusques dans les entrailles