Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1700.djvu/76

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quelles il respire, & d’où il a tiré le nom d’Insecte. Tels sont le scorpion, la fourmi, la mouche, la chenille & une infinité d’autres. De ces Insectes les uns ont les incisions sous le ventre, les autres sur le dos, les autres à l’un & à l’autre tout ensemble : aux uns il s’en trouve plus, aux autres moins, & tout cela selon la diversité des espèces. On en remarque douze à la fourmi, sept au scorpion, autant au ver à soye, seize & quelquefois davantage à la chenille, &c.

Je dis que l’Insecte respire, ce qui est contre le sentiment de plusieurs anciens Philosophes qui ont crû que la pluspart des Insectes ne respiroient pas, parce qu’ils s’imaginoient que ces animaux n’avoient pas de poûmons ; au lieu que les observations des modernes sur ce sujet, celles entre-autres du celebre M. Malpighi nous font voir que les Insectes bien loin de manquer de poûmons, en ont un plus grand nombre que les autres animaux. D’ailleurs comme le remarque Pline, quand ils n’en auroient point, ce ne seroit pas une conséquence qu’ils ne respirassent pas, puisqu’il ne paroît pas