Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1700.djvu/85

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découvrent dans les liqueurs, & generalement dans tous les corps, on reconnoîtra aisément qu’il n’y a rien dans la nature où les semences des Insectes ne se puissent insinuer, & qu’il en peut entrer une grande quantité dans le corps de l’homme, aussi-bien que dans celuy des autres animaux par le moyen de l’air & des alimens. Or comme la chaleur suffit pour faire éclorre les Vers contenus dans ces œufs, quand ces mêmes œufs rencontrent une matiere convenable, il est facile de comprendre qu’il en peut éclorre dans le corps de l’homme de diverses especes selon les diverses matieres qui s’y trouvent, ces œufs étant comme les graines des végétaux dont les unes germent dans de certaines terres, & les autres dans d’autres. Ensorte qu’un homme dont le corps abondera en une certaine humeur, fera éclorre des Vers d’une certaine sorte, celuy dont le corps abondera en une autre humeur en fera éclorre d’une autre sorte ; & celuy enfin en qui il n’y aura aucune humeur propre pour les œufs des vers, n’en fera éclorre aucun & sera exempt de Vers, semblable à une terre qui n’é-