Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1700.djvu/88

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

augmente aussi promptement que des champignons ; en sorte que les voyageurs sont quelquefois tout surpris d’en trouver sur leurs chapeaux, lesquelles croissent comme à veuë d’œil, il arrive même quelquefois qu’ils ne découvrent d’abord qu’une grenoüille imparfaite, à laquelle un moment aprés paroissent des jambes, ce qui fait croire à quelques uns que la grenoüille s’engendre véritablement de la pluye. Mais il faut sçavoir que ces jambes sont déjà renfermées dans la grenouille, & que quand elles paroissent, ce n’est qu’un développement qui se fait de ce qui étoit caché, les jambes des grenoüilles croissant & poussant au dehors de même que les boutons de fleurs, hors de leurs tiges, ainsi que l’a remarqué Svvammerdam, ce qui est conforme à ce que dit Jacobœus dans ses observations sur les grenoüilles, que cet animal ne paroît d’abord qu’une teste & qu’une queuë.

Quant aux macreuses, on a cru qu’elles s’engendroient de l’écume de la Mer, ou des planches pourries des Vaisseaux ausquels on les a trouvé attachées par le bec, d’où elles se détachoient ensuite