Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome I.djvu/124

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Ainsi lorsque cet Insecte a été introduit dans le corps, soit par les alimens, ou de la maniére que nous venons de dire, il est à supposer qu’il y a rencontré toute la nourriture nécessaire à son accroissement, & que par ce moyen, il est parvenu à la longueur extraordinaire dont nous l’avons trouvé. Peut-être même que s’il ne se fût pas rompu, l’auroit-on vu de toute la longueur des intestins, qui est, selon Hippocrate, la mesure qu’il a coutume d’avoir dans ceux qui ont atteint l’âge de puberté, ou qui sont près d’y entrer[1]. Le même Hippocrate ajoûte que quand ce Ver est parvenu à cette étendue, il croît toujours comme auparavant, ce qui favorise le sentiment de Pline[2] qui dit, qu’on en a vu quelquefois de plus de trente pieds, & ce qui est confirmé par des exemples récens encore plus extraordinaires ; car M. Hartsoeker m’a mandé[3] d’Amsterdam, que M. Ruisch, célébre Professeur d’A-

  1. Hipp. liv. IV. des Maladies.
  2. Plin Hist. nat. lib. II. ch. 33.
  3. Voyez la Lettre de M. Hartsoeker à la fin de ce livre.