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bondante nourriture que reçoit le fœtus, puisqu’il se nourrit 1o. par le cordon umbilical. 2o. Par la bouche. 3o. Par les pores de la peau, en sorte qu’il est difficile qu’une nourriture si abondante ne soit sujette à se corrompre pour peu que l’enfant manque des conditions nécessaires à une parfaite digestion.

Il est vrai que le fœtus croissant infiniment plus vîte dans le sein de sa mère que lorsqu’il est né, (car s’il croissoit autant après sa naissance qu’auparavant, ce seroit à quatre ans un géant énorme,) il lui faut alors une quantité extraordinaire de nourriture pour fournir à un accroissement si prompt ; mais il faut aussi que l’enfant la puisse digérer parfaitement, sans quoi le superflus de ce suc nourricier se tournant en corruption, peut donner lieu à la génération du Tænia, ou Solitaire, qui est le Ver dont il s’agit, & suffise ensuite pour le nourrir, quelque longueur qu’il acquiert.

Nous remarquerons avant que de finir ce Chapitre, que lorsque ce Ver est une fois sorti du corps, il ne