Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome I.djvu/169

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traité, pria les parens de lui permettre d’ouvrir la tête du mort ; ce qu’il fit le lendemain 19. de Novembre. Il n’eut pas plutôt levé la dure mere, qu’il apperçut du côté droit, la tête d’un Ver tout vivant, qui, à cause de l’air froid, s’enfuit aussi-tôt dans la substance du cerveau. Carnerus découvrit alors les ventricules du cerveau, & il tira ce Ver, qui étoit tout rouge, de la longueur du doigt indice, & avoit une tête pointue, toute noire, & un col velu. Il le prit avec des pincettes, & le mit sur du papier, où le Ver mourut aussi-tôt. Schenkius rapporte ce fait dans son Traité des Doubleurs de Tête.

On prétend qu’il se trouve des Vers jusques dans la glande pineale, & qu’il n’y a presque point de réduit dans la tête, où l’on n’en ait vu.

Dans le fond du conduit qui va au quatrième ventricule du cerveau, est une éminence appellée Apophyse vermiforme, que quelques Auteurs croyent se changer en Ver ; mais c’est une pure fable ; l’apophyse dont il s’agit, n’est nommée Ver-