Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome I.djvu/209

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


Lettre de M. Vrayet, Médecin à Compiègne, sur un Ver Sanguin.

Monsieur,

« Je ne compte pas vous faire rien voir de nouveau, en vous envoyant un Ver sorti de la veine du bras par une saignée que je fis faire hier à une Dame attaquée d’un rhumatisme universel. Le Chirurgien, en ouvrant le vaisseau qui avoit été piqué la veille, tira, en ma présence, avec la tête d’une épingle, le Ver que je vous envoye. Il est rompu, & nous n’en avons eu que ce que vous voyez, quoiqu’il fût peut-être de la même longueur que ceux que M. Daval le père a vu sortir par la saignée, & dont vous parlez dans votre Traité des Vers.

» La tête & le corps étoient rouges, & le col blanc ; il étoit de la grosseur d’une petite plume d’oye ; de sorte qu’il avoit pres-