Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome I.djvu/256

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croscope, vous y verrez plus de dix mille animaux à longues queues, tous vivans. Du reste c’est le plus, si cent de ces particules, posées les unes près des autres, font la longueur d’un poulce ; d’où s’ensuit qu’à calculer juste, il faut que dans ces laites, qui ont bien quinze poulces, il y ait plus de cent-cinquante milliars d’animaux, c’est-à-dire, plus qu’il n’y a d’hommes sur la terre.

Leewenhoek dit qu’il éventra un jour un Loir, & qu’en ayant ôté les testicules avec les vaisseaux deférens, il vit dans la liqueur contenue en ces vaisseaux, un nombre innombrable d’animaux vivans, ressemblans à des Anguilles. Il en donne la figure, voyez-la dans la planche ci-devant, fig. 3. Il rompit plusieurs fils de ces testicules, & il observa avec soin, la matiere dont ces fils étoient remplis ; il les trouva pleins d’une humeur chrystalline & huileuse, composées de plusieurs parties irrégulieres, & d’un nombre infini de ces Vermisseaux, dont plusieurs étoient repliés sur