Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome I.djvu/266

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te inimaginable & incompréhensible qu’elle est, elle doit nécessairement être admise ; & pour cela il ne faut que s’en rapporter au témoignage des yeux : voici comment.

Les Vers Spermatiques sont chacun dix mille fois plus petits que le plus petit grain de sable qui est presque invisible. Ce sont nos yeux qui nous en convainquent, puisqu’ils nous en font voir plus de cinquante-mille dans une portion de matiere qui n’est pas si grosse qu’un grain de sable, ainsi que nous l’avons remarqué en parlant de ce que le microscope découvre dans l’humeur spermatique du Coq, du Chien, & d’autres animaux : or, que l’on conçoive, si l’on peut, ce que c’est qu’un grain de sable divisé en cinquante mille parties ; mais n’en mettons pas tant, contentons-nous de dire en mille parties, pour n’effrayer personne ; il faut donc admettre qu’il y a des Vers mille fois plus petits qu’un grain de poussiere qu’à peine pouvons-nous voir. Ce n’est pas tout, ces Vers mille fois plus