Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome I.djvu/276

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y entre, & cependant l’œuf s’unit intimement à la matrice.

IV. OBJECTION.

Mais sans parler de ces difficultés, on peut dire que ce systême est tout-à-fait contraire aux loix de la nature : elle affecte par-tout une simplicité surprenante, on ne découvre rien d’inutile dans ses ouvrages, & lorsque je vois qu’il faut, pour faire naître un homme, qu’elle sacrifie plusieurs millions de germes, je ne puis penser qu’elle ait pris cette voye. Pref.

RÉPONSE.

Ce nombre innombrable de germes, ou de petits animaux, n’est point inutile, puisqu’il est cause qu’immanquablement il entre un Ver dans l’œuf, & qu’ainsi la génération s’accomplit infailliblement. Il n’est point opposé non-plus, à la simplicité de la nature ; car cette simplicité ne consiste qu’à employer des voyes qui ne soient pas différen-