Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome I.djvu/290

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tois chez M. Lohel Perruquier au Carrefour des Barnabites à Paris. Cette fille étoit devenue muette il y avoit quinze jours, & depuis un mois, étoit tourmentée sans relâche, de violentes convulsions, qui lui causoient un rire involontaire, de la nature de celui que l’on appelle, Rire Sardonique. Ce Ver paroît différent des Strongles ordinaires, en ce qu’il est plein de rides & de plis, & a une espéce de gueule assez apparente. Je le fis sortir du corps de cette fille par le moyen de quelques prises d’eau de fougère que je lui ordonnai.

Les Vers Strongles sont quelquefois d’une longueur considérable. J’en conserve un qui a plus d’un tiers d’aulne, lequel est sorti le 22. de Juillet de l’année 1736. du corps d’une jeune Sœur du Monastere de l’Assomption, après lui avoir causé de grands tourmens, & l’avoir presque réduite à la mort. Les enfans, & surtout ceux que l’on sevre, rendent souvent beaucoup de ces Vers Strongles ; je dis, les enfans que l’on sevre ; car quoi-