Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome I.djvu/293

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qu’alors ils n’ayent ordinairement pas plus de Vers qu’ils en avoient auparavant, ils en rendent plus souvent & en plus grande quantité, parce que la nourriture solide que ces enfans qui ne tettent plus, commencent à prendre, étant moins propre à nourrir leurs Vers, que n’étoit le lait, oblige ces Insectes à chercher une autre demeure, au lieu qu’auparavant ils étoient tranquilles au milieu du lait dont ils se nourrissoient ; c’est ce qui est cause que la plûpart des enfans qui sortent de nourrice, sont si sujets à rendre des Vers.

Les peres & les meres voyant alors leurs enfans si malades de Vers, s’imaginent que ces Vers s’engendrent seulement alors ; & ils ne prennent pas garde que ce sont les mêmes Vers d’auparavant, qui étant devenus affamés faute d’une nourriture qui leur soit convenable, piquent & dévorent le lieu où ils sont.

Cette réflexion doit obliger les peres & les meres à tenir une conduite toute différente de celle qu’ils