Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome I.djvu/366

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

le fiel. C’est ce qu’on peut reconnoître par plusieurs expériences, & entre autres en mettant des Sangsues dans une écuelle pleine d’eau, dont le dessus des bords soit frotté de fiel, car il n’en sortira pas une. Je ne prétends pas cependant conclurre absolument de-là, qu’à cet égard le plus grand nombre des Insectes soient comme les Sangsues. Nous avons dit plus haut, que quelquefois il y avoit des Vers dans le foie, jusques même dans la vessie de ce viscére ; & pour expliquer comment la chose pouvoit se faire, nous avons supposé que c’est qu’alors la bile étoit dégénérée, & n’avoit plus d’amertume ; mais nous ne donnons pas cette explication comme certaine. Il s’engendre des Vers sur l’absynthe comme sur les plantes les plus douces ; ainsi il pourroit bien s’en engendrer dans la bile, sans que pour cela elle eût dégénéré. On a vu des Perce-oreilles entrer dans l’oreille, y faire leur demeure, & y produire d’autres Perce-oreilles, sans qu’il y eût lieu de croire que l’oreille fût dé-