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Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome I.djvu/368

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l’a reconnu ; & c’est un fait dont il doutoit si peu, que loin de le mettre en question, il le suppose comme indubitable ; car voulant prouver que ces portions cucurbitaires ne sont pas les œufs de ce Ver, il dit qu’il ne seroit pas possible que d’un seul animal, il pût sortir un si grand nombre de productions ; ce qu’il n’auroit pas dit sans doute, s’il eût pensé qu’il y eût eu plusieurs Vers de cette sorte dans un même corps.

Quelques Modernes, comme nous l’avons déjà insinué, croient que le Tænia n’est qu’un amas de petits Animaux à part, qui se tiennent quelquefois les uns aux autres comme les chaînons d’une chaîne. Fernel[1], Perdulcis[2], & plusieurs autres se le sont imaginé ; mais un peu d’examen suffit pour faire voir la vérité de ce que nous avons déja remarqué : sçavoir, que ce ne sont que des portions du Solitaire, lesquelles en se rompant

  1. Fernel. de Morb. intestinor. pathol. Lib. VI. Cap. 10.
  2. Perdul. univers. Medicin. Lib. XIII. Cap. 22.