Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome I.djvu/373

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sont autant d’Animaux, c’est dire que les espaces contenus entre les nœuds d’un roseau, sont autant de roseaux, & ne composent pas ensemble un roseau unique. Mais voici un fait qui termine la question : c’est que dans le Ver Solitaire, il y a un vaisseau de communication qui s’étend tout le long du corps de ce Ver, sans être interrompu par les nœuds ou jointures dont le Ver paroît entrecoupé. Ce vaisseau consiste en un conduit uniforme très-délié & transparent, qui, par le moyen de la louppe paroît du diamètre d’une petite soie de Cochon. Il renferme une liqueur très-claire, semblable à celle qui se voit dans les vaisseaux sanguins des Limaces, des Limaçons & des Vers de terre. Quand on injecte dans ce vaisseau, par le moyen d’un tuyau extrêmement fin, une matiere coulante, on la voit enfiler en ligne droite, ce même conduit ou vaisseau, & l’enfiler tout le long du Ver, précisément entre les deux bords sous la membrane externe, sans être arrêtée par