Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome I.djvu/401

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qui confirme cette hypothese, c’est que tout corps en mouvement s’éloigne de son centre, & c’est de cette maniere que les matieres fécales, grossieres de leur nature, & d’une surface large, agissant de concert avec les fibres des boyaux dans leur mouvement continuel, tantôt plus ou moins, donnent cette figure platte & longue au Ver Solitaire. »

Ce que M. Vieussens dit ici de la forme platte du Ver Solitaire ; sçavoir, qu’elle vient de la compression des boyaux, & des matieres qui y sont contenues, n’est pas moins singulier que ce qu’il a dit plus haut de la tête de ce Ver, & de la maniere d’y souffler de l’air. 1o. Si la compression des boyaux & des matieres qu’ils contiennent étoit ce qui donne au Ver Solitaire la forme platte, il s’ensuit qu’il ne devroit y avoir dans les intestins aucun Ver qui ne fût plat. 2o. On trouve des Vers Solitaires qui sont plus plats d’un côté que de l’autre ; ensorte qu’ils ont un dessus & un dessous, à peu près comme les Car-