Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome I.djvu/425

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assez libre pour sortir. Cet Auteur rapporte l’exemple d’un Homme de qualité, qui après être relevé d’une grande maladie, vint le trouver, pour lui dire qu’encore qu’il eût bon appétit, il craignoit de n’être pas parfaitement guéri, à cause d’une démangeaison incommode, qu’il sentoit par tout le corps : Que les Médecins attribuoient cette démangeaison à un sang trop âcre, & qu’en travaillant à corriger cette âcreté, ils prétendoient le guérir. M. Leeuwenhoek en jugea tout autrement ; il apprit du Malade que les cheveux lui étoient tombés pendant sa maladie. Sur cela il soutint que la démangeaison venoit de ce que les poils qui étoient en même temps tombés par-tout le corps, recroissoient, & ne trouvant pas une sortie assez facile, piquoient l’épiderme ; ce qui ne se pouvoit faire sans une grande démangeaison.

Ce raisonnement paroît s’accorder avec l’expérience ; car sur la fin des Hyvers, au Printemps, qui est le temps auquel le poil commence à recroître, on ne manque guère de