Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome I.djvu/463

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l’encre, & luisant. On y a exprimé les plis & les ondulations qu’il avoit sur la peau. J’ai toujours soupçonné que cet Animal étoit la cause de mes incommodités.

» Lorsque je le rendis, il y avoit près de deux ans que j’avois été attaqué de vapeurs violentes : elles me prirent à une maison de campagne à une lieue de cette Ville, où je m’étois retiré avec Monsieur notre Evêque dans le temps qu’on leva notre Blocus du côté du pays prohibé. Elles furent si terribles, que j’avois le menton appuyé sur l’estomac, & que lorsque je voulois faire un effort pour lever la tête, je perdois connoissance ; je ne pouvois me soûtenir, & j’avois de temps en temps, des trémoussemens partout le corps. Je me fis tirer du sang, & alors je me sentis beaucoup dégagé ; je levai la tête, mais elle tomboit en arriére, & j’avois peine à trouver une situation un peu tranquille ; je n’avois point perdu l’appétit, & je n’eus