Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome I.djvu/483

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quelque part faute de cette nourriture, ils ne puissent plus se réproduire dans ce même lieu. Voilà donc la reproduction de plusieurs petits corps nourriciers, mais inanimés, laquelle se fait sans Vers. Cela étant, quel inconvénient y aura-t-il à dire que les petits corps inanimés dont il s’agit, lesquels sont propres à nourrir ces insectes, sont précisément ce qui fait la peste. Ces petits corps inanimés se réproduisent après avoir été détruits ; ç’en est assez pour expliquer la reproduction de la peste. Réproduction qui paroît incompréhensible à M. Goiffon, si l’on ne suppose qu’elle se fait par des Vers.

Une autre raison que M. Goiffon trouve des plus convaincantes pour prouver que la peste n’a d’autre cause que les Vers, c’est l’adhésion du venin pestilentiel. Ces Vers, dit-il, ont des mains & des pieds, ce sont ses termes, & c’est avec ces mains & ces pieds, continue-t-il, qu’ils s’attachent aux étoffes, aux habits, aux hardes, & que par voye de génération, ils demeurent fixes & atta-