Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome I.djvu/493

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

la déglutition des liquides, il entraîne ces Vers dans son estomac où ils produisent tous ces désordres. En faut-il d’avantage pour le rebuter de la boisson ?

M. Desfault n’en demeure pas là ; voici comme il poursuit : « L’ame par les loix de l’union, s’intéresse à la conservation du corps, avec lequel elle est unie ; la triste expérience lui fait ressentir des maux cruels par la déglutition de la salive & par la boisson. En voilà assez pour lui en inspirer l’horreur. »

Il s’agit à présent de sçavoir si c’est un fait bien constant, que dans la salive & dans la tête des Animaux enragés on découvre des Vers, ainsi que l’assure M. Default. Il cite sur cela divers Auteurs qui le prétendent, & entre autres, François Paulini, dans son Livre intitulé, Cynographia curiosa, où on lit les paroles suivantes.

« Je voyageois en chaise roulante allant de Hambourg en Saxe. Un Chien enragé qui appartenoit à un Berger, vint à nous sur le soir ;