Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome I.djvu/509

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parce qu’il échauffe trop ; je ne voudrois pas même le donner dans le commencement d’une fiévre quarte.

Quant à la puanteur d’haleine, que j’ai mise au rang des signes, elle en est un si certain, pourvu qu’on s’y connoisse, (car toute haleine puante n’est pas un signe de Ver,) que Brassavolus[1] traitant un Vieillard de quatre-vingt-deux ans, lequel étoit sur le point de mourir, connut à son haleine qu’il étoit malade de Vers : ce qui l’obligea de lui donner quelque chose contre les Vers, par le moyen de quoi il lui fit rendre plus de cinq cens Vers & le guérit. Le Vieillard étoit dans une si grande extrémité, dit Brassavolus, que le Comte Alphonse Trotte, parent du malade, & premier Maître d’Hôtel du Duc de Ferrare, avoit déjà donné les ordres nécessaires pour les obseques.

Au regard de la grande faim que causent quelquefois les Vers, elle devient souvent un signe quand elle est accompagnée de certaines circonstances, comme d’une maigreur

  1. Brassav. comment. ad aphor. 26 lib. 3. Hipp.