Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome I.djvu/522

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Ce sont des détachés du grand Ver, & quand on en rend, c’est un signe infaillible qu’on a le Solitaire. Je renvoye là-dessus à ce que j’ai dit plus haut, Chap. III., Art. II. au commencement.

Voilà quels sont les signes du Solitaire ; signes expressément marqués par Hippocrate dans le quatrième Livre des Maladies. Cet Auteur prétend que la douleur que l’on sent à jeun, dans le foie, quand on a ce Ver, vient de ce que le Ver va dans ce viscére, ce qui paroît assez vraisemblable, si l’on fait réfléxion à la finesse du col de cet Insecte, à la petitesse de sa tête, & à la situation du conduit qui dans l’homme porte aux intestins la bile du foie ; car il est facile de comprendre que lorsque l’on est à jeun, ce Ver ne trouvant plus de chyle dans l’estomac, peut retirer sa tête de cet endroit, pour chercher ailleurs de la nourriture, & que la retirant dans le duodenum qui est aussi-tôt après le pylon, & où il trouve l’ouverture du conduit qui vient du foie, il peut bien aussi s’in-