Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome II.djvu/102

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Perce-oreilles, s’avisa de faire prendre à son fils, matin & soir, pendant quinze jours de suite, un bol fait avec sept grains de mercure doux & autant de diaphorétique minéral incorporés dans de la gelée de groseille ; ainsi ce fut par jour, quatorze grains de mercure doux, ce qui monta à deux cens-dix grains.

Ces bols mercuriels chasserent une grande quantité de Perce-oreilles ; mais le Malade tomba dans un état déplorable. Son corps devint couvert d’abscès, & dans des parties dangereuses, ce qui détermina le sieur Laffite, père du Malade, à renoncer à un tel remede.

M. de Savoye, en parlant de cet inconvénient, dit que le Malade n’observoit point le régime convenable en tel cas ; qu’au contraire tantôt il mangeoit un gros chanteau de pain, tantôt de la viande ou des fruits, à l’insçu de son père & de sa mère. Il ajoute que non-seulement on ne put compter le nombre complet des Perce-oreilles, qui sortirent de la tête de ce jeune