Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome II.djvu/104

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Quoiqu’il souffrît beaucoup en Eté, il souffroit encore plus en Hyver, & son père crut le perdre l’Hyver de 1727.

Ce jeune homme, qui pendant cinq à six ans avoit été tourmenté de ces Perce-oreilles, engendrés successivement dans sa tête, & sortans tantôt par les oreilles, tantôt par le nez, s’est trouvé en 1730. parfaitement guéri, & cela par un pur effet du hasard ; s’il faut s’en fier là-dessus, aux conjectures. Le jeune homme s’étant trouvé au mois de Janvier 1730. dans la maison d’un des amis de son pere, où l’on buvoit de l’eau-de-vie, boisson familiere dans ce lieu-là, sur-tout parmi les petites gens, on lui en fit boire plusieurs coups, qui lui porterent à la tête. On vit peu après sortir de ses oreilles, une quantité prodigieuse de ces Perce-oreilles, & depuis ce temps-là, jusqu’à la fin d’Avril, qu’il en rendit un qui étoit apparemment le seul qui restoit : il n’en est plus sorti. Ses cheveux qui étoient bruns dans leur longueur, & blancs aux extrémi-