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& dont les os sont comme pénétrés de la moëlle qui les a nourris[1], sera mangé de ces Insectes dans le tombeau, comme le plus malheureux & le plus pauvre. Tout ce que l’homme peut prétendre, est de s’en garantir pendant sa vie ; c’est de quoi nous allons tâcher de donner quelques moyens.

Trois choses nous rendent sujets aux Vers ; le mauvais air, les mauvais alimens, & le mauvais usage des bons ; c’est-à-dire, que pour se préserver des Vers, il faut respirer un bon air, éviter certains alimens, & user avec règle de ceux qui conviennent.

La qualité que l’air doit avoir par rapport à ce que nous nous proposons ici, c’est d’être pur & subtil : un air de cette sorte est moins rempli de semences de Vers ; il réveille la chaleur naturelle, favorise

    ejus plena sunt adipe, & medullis ossa illius irrigantur : alius vero moritur in amaritudine animæ, alisque ullis opibus ; & tamen simul in pulvere dormient, & Vermes operient eos. Job Cap. 21 v. 24.

  1. Voyez Chap. xiv. Art. 1 où j’explique en quel sens on peut dire que la moelle nourrit les os.