Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome II.djvu/122

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aura son mouvement ordinaire. Si on en met à quelques trachées seulement, on verra les parties, où seront ces trachées, devenir sans mouvement propre ; & si on en met à toutes les trachées, le Ver demeurera immobile, & mourra presque sur le champ.

M. Malpighi a fait toutes ces expériences ; j’en dis autant du beurre, lequel produit le même effet, qui étant pris à jeun, tue les Vers mieux que ne fait l’ail. Nous pouvons remarquer ici que l’effet de l’huile sur ses Vers n’est point une chose, que les Modernes ayent découverte les premiers, les Anciens l’ont reconnue comme nous ; & Aristote dit en termes exprès dans le Chapitre 27. du huitiéme Livre de son Histoire des Animaux, que tous les Insectes meurent quand ils sont touchés d’huile : il ajoute même une chose, dont il est facile de faire l’expérience, qui est que si l’on ne se contente pas de toucher tout le corps avec de l’huile, mais qu’on en touche aussi la tête, & qu’ensuite on expose le