Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome II.djvu/133

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tes, entre autres du pourpier, & qu’on nomme Tsdo-choui-in.

L’Herbier Chinois, qui en cela s’accorde avec le sentiment des Botanistes d’Europe, donne au pourpier les mêmes vertus qu’on attribue au mercure. On y lit que le pourpier est froid de sa nature, qu’il fait mourir toute sorte de vermine, qu’il dissout les viscosités, qu’il est volatil, qu’il debouche & tient ouverts les différens canaux du corps Humain.

Quoi qu’il en soit, le vif-argent tiré des plantes, & entre autres du pourpier, doit être plus dégagé d’impuretés que celui qui se tire des mines, parce que pour s’exalter dans une plante, il faut qu’il se décharge des fibres rameuses & sulphureuses qui l’embarrassent ; en-sorte que cette exaltation le purifie, & produit le même effet que la peau de chamois, à travers laquelle les Chymistes le font passer.

Les feuilles de pourpier, quand on les regarde au grand jour, paroissent comme pointillées d’argent ; ce qui pourroit bien venir