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Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome II.djvu/17

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pres qu’aucunes choses à nourrir certaines sortes de Vers ; l’expérience l’a fait voir, & je pourrois en citer plusieurs exemples. Panarolus en rapporte un, assez digne de remarque. En 1652. à Rome au mois de Mars, une Religieuse Capucine, qui avoit été sujette à des syncopes & à plusieurs autres maladies, rendit par la bouche un Ver vivant, qui avoit deux cornes comme un Limaçon, & six pieds ; il étoit rond & long, ne passant pas néanmoins la longueur de deux doigts. Panarolus voulut voir ce qui seroit contraire à ce Ver, & fit, dans ce dessein plusieurs essais, qui méritent bien d’être rapportés. Il chercha d’abord comment il le pourroit nourrir ; il s’avisa de lui donner des pignons, ce qui réussit si bien, qu’avec cela il le fit vivre treize jours ; pendant ce temps-là il recourut à divers remedes pour le tuer : il commença par la thériaque seule, puis la mêla dans du vin, ensuite dans du vinaigre ; il vint après cela à l’oignon, à l’ail, à l’eau thériacale, à l’esprit