Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome II.djvu/175

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blira, & sera d’autant plus abondante, qu’il y aura eu plus de matiere transpirable retenue. C’est ainsi qu’on voit quelquefois une évacuation légère, rappeller tout d’un coup la circulation, procurer d’heureuses sueurs, & calmer de grands symptômes. Ceux qui ont quelque expérience dans la pratique de Médecine, sçavent par exemple avec quel succès on purge, soit par haut, soit par bas, aux premieres approches de la petite vérole, & avec quelle promptitude l’humeur maligne qui ne pouvoit sortir auparavant, se fait jour ensuite au travers de la peau, qu’elle couvre de papules. C’est que la purgation ne dégage pas seulement le bas-ventre, mais oblige les glandes intestinales en les picotant à se décharger de l’humeur que la masse du sang y dépose, ce qui leur donne plus de facilité à en recevoir d’autre, & met par conséquent plus à l’aise le sang & les vaisseaux. L’Auteur ne mesure ici le bon effet de la purgation, que sur la quantité qui s’évacue par les selles, sans se souvenir du sage avis d’Hippocrate, que