Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome II.djvu/183

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serviront pas alors à le faire vivre. Ajoûtez à ces quinze livres ce qui sera retenu dans les vaisseaux, parce que la transpiration, comme il arrive ordinairement dans les maladies, se trouvera arrêtée, cette quantité de sang inutile à la vie, devra grossir considérablement. »

Il faut prouver ici trois choses. La premiere, qu’un Malade est semblable à un homme qui dort. La seconde, que dans un homme qui a vingt livres de sang, cinq livres suffisent pendant le sommeil, pour faire la circulation ; & la troisiéme, que de vingt livres de sang qui seront dans le corps d’un homme endormi il y en doit avoir par conséquent quinze d’oisives, & qui ne servent de rien. Après cela, on pourra prononcer hardiment que pendant le sommeil & pendant la maladie, les trois quarts du sang sont superflus, d’où s’ensuivra que le sommeil qui est si nécessaire pour rétablir les forces, ne sera plus qu’un déréglement de la nature, & la source d’une infinité de maladies, puisque la plus grande partie des liquides demeu-