Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome II.djvu/190

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qu’ils achevèrent dans le temps ordinaire. Deux d’entre eux moururent plusieurs jours après, & un autre ayant vécu long-temps au-delà, jetta sa soie, & puis mourut.

Je touchai avec de l’huile tout le côté droit de quelques autres Vers à soie, & tout le côté gauche de quelques autres : ils devinrent tous engourdis, & à peine pouvoient-ils se mouvoir lorsqu’on les excitoit. Enfin le haut de leurs corps ayant repris vigueur, car le bas étoit toujours sans mouvement, ils commencerent à manger, & acheverent leur ouvrage.

Pour avoir là-dessus un éclaircissement entier, je me contentai de leur mettre de l’huile seulement à la tête, à la queue, & au dos, sans toucher aux trachées ; il n’en mourut aucun, & rien d’extraordinaire ne leur arriva ; ce qui m’a fait conclure que s’ils mouroient lorsque leurs trachées étoient couvertes d’huile, c’est parce qu’elles ne pouvoient plus recevoir l’air, ce qui causoit une suffocation. Mais pour m’assurer davantage de la chose, j’oignis avec