Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome II.djvu/212

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Mr Rédi ne s’en est pas tenu aux épreuves que nous venons de rapporter. Il en a faites sur les Vers du corps, & voici ce que ces dernieres nous apprennent.

Si l’on prend des Vers récemment sortis du corps, qu’on les mette dans un lieu où il n’y ait point d’humidité, ils y meurent en peu de temps ; mais si on les met dans de l’eau, & de l’eau qui soit bien pure, ils y vivent des soixante, & quelquefois des soixante & dix heures. Nous rappellerons sur cela ce que nous avons rapporté ci-devant, au sujet de ce Ver qui fut rendu par une Pensionnaire de l’Assomption, lequel vécut pendant près d’un mois dans une cuvette d’eau sur une fenêtre, c’est bien plus que de vivre soixante & dix heures.

Dans l’eau où l’on a mêlé de la terre sigillée, qui passe pour être si contraire aux Vers du corps, ils vivent environ ce nombre d’heures. Dans celle où l’on a mêlé de la coraline, qui passe tout de même pour être un si bon remede contre les Vers, ils vivent jusqu’à des six & sept