Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome II.djvu/214

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promptement dans le vin ; il n’en est pas de même des Vers sortis du corps : Mr Rédi observe qu’ils vivent dans le vin, les uns vingt-quatre heures, les autres quarante, les autres soixante, plus ou moins.

Mais il y a ici une circonstance à examiner, qui est que les Vers sortis du corps, viennent d’un lieu où ils ont pu s’accoûtumer au vin, y ayant peu de personnes qui n’en boivent ; au lieu que les Vers de terre, n’ont que l’eau & la terre pour nourriture.

Il faudroit pour pouvoir raisonner juste là-dessus, mettre dans un verre de vin, des Vers rendus par de petits enfans, & dans un autre verre de vin, des Vers rendus par des personnes qui bussent du vin, on verroit alors lesquels de ces Vers vivroient plus long-temps dans la liqueur dont il s’agit ; & encore ne faudroit-il pas s’en tenir à une seule expérience, il faudroit réitérer la chose plusieurs fois.

Les Vers ronds & longs du corps humain, vivent au plus dix heures dans l’eau rose, dans celle de fleurs