Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome II.djvu/254

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XX. Souvent les enfans deviennent sujets aux Vers, à cause qu’on leur donne trop tôt de la bouillie, ou que cette bouillie est faite avec de la farine crue, qui n’a pas été cuite sur le feu, ou dans le four.

XXI. Ce qui engendre le plus de vermine dans les corps des enfans, est la pernicieuse coûtume que l’on a de leur refuser dès qu’ils sont nés, le lait que la nature prépare dans les mammelles des nouvelles accouchées, & de leur donner des nourrices, qui sont relevées de couche depuis long-temps, & dont le lait par conséquent est plus nourrissant, qu’il ne faut alors.

XXII. Les remedes qui désobstruent le foye, sont de bons préservatifs contre les Vers.

XXIII. Le lait des nourrices peut être quelquefois plein de Vers ; pour le connoître, il en faut examiner quelques gouttes avec le microscope.

XXIV. Quand le lait d’une nourrice est plein de Vers, il faut changer la nourrice, sinon on expose l’enfant à des maladies mortelles.