Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome II.djvu/262

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prenne ce qui a réussi le plus souvent dans les mêmes circonstances, & je dis que cette Médecine positive, réglée par la méthode, est la véritable Médecine.

La Médecine Scholastique nous rend habiles à la repartie, pour nous tirer adroitement d’une objection ; & l’autre nous rend sensés & prudens pour ne rien ordonner que de convenable : l’une fait des entêtés & des opiniâtres, l’autre des Médecins de bonne foi, qui ne cherchent qu’à s’instruire, & à être utiles : l’une ne s’applique qu’à forger des systêmes, & l’autre s’étudie principalement à regler sa conduite ; l’une cherche des détours pour se défendre, & l’autre des remedes pour guérir les maladies : l’une consulte ses préjugés, & l’autre consulte la raison & l’expérience : l’une fait des Pédans, & l’autre des Médecins.