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Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome II.djvu/276

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chaleur différente de l’autre, n’est peut-être point propre à faire éclore les petits Vers dont nous parlons.

L’auteur de la Lettre revient un peu de son sentiment sur la chaleur ; il avoue ensuite qu’il faut quelque nourriture pour faire éclore ces Vers, mais il dit qu’il n’en faut point tant, & qu’il en reste toujours assez dans les intestins pour cela.

Ce qu’il dit, seroit vrai sans une circonstance. C’est que je remarque que le Solium se nourrit du chyle avant que ce suc soit mêlé de bile, & que c’est ce qui est cause que cet Insecte tient sa tête vers le pylore, c’est-à-dire, à l’orifice inférieur de l’estomac, où il trouve ce chyle tel qu’il le cherche. Car si cela est, il ne sert de rien d’opposer que le Solium n’est point assez gourmant pour consumer tout le chyle ; puisque la partie qu’il laisse, étant destituée de celle qu’il a dévorée, devient par conséquent trop amere par le mêlange de la bile, pour être propre à faire éclore ces Vers, ou à les nourrir dès qu’ils sont éclos.